La forêt du Bager a été dévastée par la tempête Kirk en octobre dernier. L’ONF (Office National des Forêts) estime que 25 000 m3 de bois sont tombés, bilan encore provisoire tant l’inventaire est long. Le 3 avril, pour aider la forêt à se régénérer, les enfants des écoles, aidés des élèves de 1ère du Lycée Agricole de Soeix, des services techniques, et des institutions et associations partenaires de la Ville, ont planté 210 petits arbres. Cette opération de replantation a été organisée sur la parcelle n°90 au Bager, entre les bornes 12 et 11 : cette parcelle de 8000 m2 ayant été vidée de ses bois morts par les exploitants forestiers, elle était disponible pour la replantation.
Les arbres vont renforcer le maillage forestier et attirer la biodiversité, notamment les oiseaux. Les arbres sélectionnés sont des fruitiers, essences pionnières qui attireront les oiseaux apportant graines et glands : pommiers sauvages, poiriers sauvages et néfliers. Les enfants les ont protégé par un grillage maintenus par deux tuteurs. Le coût de l’opération se monte à 1600 €.
Les écoliers de Pondeilh et de Saint-Cricq et les lycéens ont participé avec bonne humeur et enthousiasme. Pour les plus petits, cette action faisait suite à des sujets d’étude en classe et des lectures sur le thème de l’arbre. Pour les plus grands, l’opération de plantation entre dans leur cursus de formation, tant au niveau du geste technique que de la sensibilisation au monde des arbres. Le lien entre petits et grands s’est également bien effectué, avec un tutorat et une implication de qualité.
« C’est un cataclysme »
Aux dires des professionnels de la forêt comme l’ONF ou des associations de protection comme l’ACCOB, la forêt du Bager a été ravagée. L’ONF n’a pas encore fini son inventaire mais a déjà calculé un volume de bois de 22 000 m3. L’exploitation des bois a bien commencé : 1/3 est déjà effectué. Selon l’ACCOB dont les bénévoles sont régulièrement présents sur le terrain, cette exploitation est bien organisée, avec beaucoup de dialogue entre les participants.
Il reste que la régénération de la forêt devra être particulièrement suivie car la destruction a été inédite. Des pans entiers de forêts sont tombés, notamment sur des parcelles de « forêt cathédrale ». Ce que confirment les experts de l’ONF : « On a déjà eu des chablis, mais jamais de cette ampleur ».
